Valoriser l’humain, est-ce encore possible?

Valoriser l’humain, est-ce encore possible_MouvementActionJustice

Hadj Zitouni, porte-parole

Mouvement Action Justice, 

Organisme en défense des droits.

Mardi, 15 octobre 2024.

Avant de s’introduire éventuellement dans l’interrogation de mon titre, je vous partage un autre titre qui m’a incité à me lancer dans cette introspection : « Humanité et Responsabilité : les services publics face à leurs grandes missions »

D’abord, je tiens à vous rassurer que je suis nullement le concepteur de ce dernier titre. En effet, il appartient plutôt à Me Marc-André Dowd, Protecteur du citoyen. D’ailleurs, vous allez le trouver, ce brillant titre, dans la page d’ouverture Edito de son rapport annuel d’activité 2023-2024. 

À vouloir valoriser l’humain dans notre société, le Protecteur du citoyen a fait de cet en-tête un cheval de Troie galopant. Je vous rappelle que Me Marc-André Dowd fut, dans une vie antérieure, Commissaire à la déontologie policière avant d’être nommé à ce nouveau poste. Je me souviens de l’avoir rencontré à quelques reprises. Effectivement, je ne vous le cache pas, j’étais touché par la modestie et l’ouverture d’esprit de cet homme. J’avais même écrit un article sur cette rencontre qui remonte au mois de janvier 2018. À cette époque, il me faisait pitié Me Marc-André Dowd de le voir planté dans le marais de la déontologie policière. Il était voué, le pauvre Me Marc-André Dowd, à l’échec, car la déontologie policière est une embûche inextricable où les victimes de l’autorité policière sont servies délibérément, voire forcément, comme souris de laboratoires à travers des séances dites conciliatrices qui servent aux profits de formations sur mesure visant à corriger des policiers qui dérogent au code de leur déontologie. Les plaignants-victimes de l’abus policier s’attachaient au processus de la déontologie policière, une fois, deux fois, puis la rupture du lien de confiance suit en définitive sans appel aucun. Me Marc-André Dowd s’est retrouvé, se pensant privilégié comme d’autres Commissaires avant et après lui, au centre de ce laboratoire d’expérimentation abominable où les plaignants de l’abus de l’autorité policière n’ont rien de mérite que le poids de l’humiliation.     

Donc, il était chanceux Me Marc-André Dowd de se soustraire de cette tourbière inhumaine qui fait souffrir des centaines et des centaines de citoyens au Québec au nom d’un processus cruel et dégradant. 

Tout mettre en œuvre pour que la personne demeure au cœur des priorités des services publics. 

Là aussi, ce titre ne vient pas de moi. Il appartient également à Me Marc-André Dowd. D’ailleurs, il fait le bonheur de son rapport annuel d’activité. Une sorte de prise de conscience qui nous résume assez bien la vision de cet homme. 

Le Protecteur du citoyen tente encore une fois de briser le robotisme humain et humaniser les services publics. Il déclare ouvertement un déficit criant au sein de notre société. Autrement dit, Me Marc-André Dowd nous dit que si nous voulons réellement améliorer notre sort, nous devrons valoriser l’humain. Il cible tous les secteurs publics sans exception, Me Marc-André Dowd. Il le dit à haute voix dans son rapport annuel d’activité. Il le répète. Il l’ordonne. Il le suggère: valorisons l’humain avant tout.   

En lisant son rapport annuel 2023-2024, j’ai retrouvé l’homme que j’ai perdu de vue depuis quelque temps. Il voulait bousculer les choses autour de lui, Me Marc-André Dowd, mais lorsque je l’avais rencontré, il avait encore les mains liées et les pieds enfoncés dans la boue de la déontologie policière. Maintenant, Monsieur le Protecteur du citoyen, que vous n’êtes plus dans l’asservissement, nous vous invitons à prêter l’oreille aux citoyens et d’agir en forgeant des liens de confiances et tendre une main protectrice, en particulier aux plus vulnérables de notre société. J’espère que vous allez tenir le coup, debout sur la même voie jusqu’à l’extinction de votre mandat. Être Protecteur du citoyen n’est ni privilège, ni engagement aveugle, mais plutôt une prise de conscience de vouloir apporter de vrais changements. 

 Le chef du SPVM, M. Fady Dagher, a-t-il à son tour une vision?

Après la lecture du rapport annuel d’activité du Protecteur du citoyen, je me suis tourné vers des notes que j’avais prises lors de la présentation du rapport annuel et du plan stratégique 2024-2026 du directeur du Service de la police de la Ville de Montréal, Monsieur Fady Dagher.  C’était devant la Commission de la sécurité publique à l’hôtel de Ville de Montréal le 12 juin 2024. Mes notes m’ont vite rafraîchi la mémoire. M. Fady Dagher est venu avec son état-major nous présenter les grandes lignes de son rapport et de son nouveau plan stratégique. 

À un moment donner de sa présentation, M. Fady Dagher nous a cité les trois grands principes fondamentaux de sa vision d’ici 2026, je vous les cite:

  • Mettre les populations au cœur de ses actions
  • Valoriser l’humain
  • Innover pour const …..  

Alors que le chef de la SPVM continuait à nous expédier son fameux plan stratégique, je me suis brusquement détaché de son train d’expédition en me heurtant sur son deuxième bloc de vision. Le troisième bloc, j’avoue que je l’ai raté par inadvertance. Le choc était un peu dur pour moi. J’étais déstabilisé au point d’être éjecté pleinement de l’écoute. Toutefois, je le voyais M. Fady Dagher tournant les pages, tête inclinée sur une lecture soigneusement préparée et je me suis demandé s’il comprenait réellement ce qu’il lisait par moment. 

À la fin de sa présentation et l’ouverture de la période des questions, j’ai questionné M. Fady Dagher à savoir comment le SPVM avait-il attendu si longtemps, jusqu’à la présentation de son Rapport d’activité 2024, pour viser décisivement dans ce nouveau plan, soi-disant stratégique à vouloir valoriser l’humain? Juste le voir lancer ce bloc de vision sur la place publique, pour moi, c’était assez troublant! La valeur humaine a-t-elle été abondamment exclue de la vision du SPVM au point de nous le rappeler publiquement!

C’est tout un courage! Bravo M. Fady Dagher! Dénoncer ses troupes sur la place publique en amorçant un virage d’urgence vers la reconnaissance et le mérite de la valeur humaine n’est pas rien dans une société où les valeurs, jadis chères à l’humain, ne sont plus d’actualités. 

En revenant à moi après l’accident de ce fameux bloc qui m’a heurté en plein fouet, je me disais : Hélas! Les citoyennes et citoyens, non seulement de la ville de Montréal, ne méritent-ils pas cette valeur qui leurs revient par essence.

Lors de cette présentation devant la Commission de la sécurité publique de la Ville de Montréal, je ne requérais nullement le droit à une réponse au risque de mettre le chef de la SPVM dans l’embarras de l’hypocrisie. Toutefois, je l’ai exhorté à une profonde réflexion sur le sujet. Reconnaître l’objet est une chose, mais le mettre en œuvre est une autre.  

Incontestablement, le chef du SPVM, M. Fady Dagher est un homme de terrain. Nous l’avons tous vu jeune policier affleurer les rues de Montréal en quête de rapprochement avec les habitants des quartiers. Nous l’avons entendu et souvent répéter cette maxime : Police de proximité. Ores, ce contact a-t-il fait de lui le visionnaire d’aujourd’hui ou plutôt les fautes majeures de ses troupes ont réveillé sa conscience? 

Au final, je ne peux que quitter M. Fady Dagher, directeur du Service de la police de la Ville de Montréal, le SPVM, sur une bonne note : celle d’avoir eu le courage de dénoncer publiquement ses troupes et de tenter par une vision tardive à valoriser l’humain de nouveau. Pour Me Marc-André Dowd, il lui reste encore et encore du chemin à faire. 

L’honorable Steven Guilbeault et le prix à payer pour être ministre

L'honorable Steven Guilbeault lors de sa visite à MAJ le 10 novembre 2023
L’honorable Steven Guilbeault lors de sa visite à MAJ le 10 novembre 2023

La reprise de la mission de Mouvement Action Justice (MAJ) dans ses nouveaux locaux a Fullum-Harmony fut marquée par la visite d’ouverture de l’honorable Steven Guilbeault, Ministre de l’Environnement et du changement climatique du Canada. Le Mouvement Action Justice venait tout juste de rejoindre le projet de Fullum-Harmony lorsque plusieurs organismes ont manifesté leur volonté de se rassembler sous une enseigne utilitaire afin de mieux servir la population à travers le Québec. L’atterrissage au pied de cet étendard s’est fait en douceur, sans complications majeures. Au sein de l’espace Fullum-Harmony, nous occupons dorénavant les chambres des frères du Sacré-cœur. Nous baignons encore et d’une manière étrange dans la présence mystique de l’absent.   

Acheté à vil prix par les hyènes de l’immobilier, la demeure à caractère religieux est rapidement transformée en bureaux pour des locations à long terme, salles de réunions et espaces communautaires… Toutefois, malgré ce virage amorcé en guise d’aide aux citoyens, le sanctuaire conserve encore les empreintes d’un mutisme qui pèse lourdement malgré le vrombissement des nouveaux occupants.

L’honorable Steven Guilbeault n’a pas tardé à aller à la rencontre de ces organismes à but non lucratif désormais dans sa circonscription, Laurier-Sainte-Marie, probablement dans l’optique de connaitre ces nouveaux occupants, gagner leur confiance, leurs voix. A cet effet, l’honorable Steven Guilbeault, a rendu visite à au moins deux organismes à Fullum-Harmony : le CRIC, carrefour de ressource en interculturel qui vient en aide aux personnes nouvellement arrivées au Québec et notre organisme, le MAJ, Mouvement Action Justice, un organisme en défense des droits. Le CRIC avait d’ailleurs réservé à cette occasion un accueil chaleureux au ministre de l’environnement et du changement climatique du Canada, qui avait l’air content.

Le militantisme et l’engagement citoyen de l’honorable Steven Guilbeault sont remarquables. Vingt-cinq ans de militantisme écologique et une lutte acharnée pour faire face aux changements climatiques sont autant d’éléments démontrant que la protection de notre planète est au cœur des préoccupations de ce leader. Néanmoins, la nécessité d’opérer ce virage vert en urgence demeure un défi de génération ! Mais l’entrée en politique de l’honorable Steven Guilbeault en 2019 l’a légèrement fait dévier de sa trajectoire initiale. Lors de sa visite du 10 novembre 2023 dans nos locaux, le Mouvement Action Justice l’a interrogé à ce sujet. L’honorable Steven Guilbeault nous a offert une réponse très directe, sans détour et remarquablement sincère. En inclinant légèrement sa tête vers le sol, le ministre de l’environnement et du changement climatique du Canada nous a indiqué: « en politique, il faut faire des concessions, sinon ce n’est pas la peine d’y aller. »

La réponse de l’honorable Steven Guilbeault remet en question le principe de l’engagement militant : est-ce qu’on peut trahir nos principes, nos valeurs après avoir été élu par le système démocratique ?

Selon l’honorable Steven Guilbeault, il faut se lancer dans l’arène politique si on veut que les choses bougent et pour cela, il y a un prix à payer. Monsieur le ministre n’avait pas l’air très fier et satisfait. Toutefois, il assume avoir renoncé à certains de ses principes qu’ils lui sont chers en se défendant du mieux qu’il pouvait. Ses arguments restent malheureusement questionnables.

Les militants de Mouvement Action Justice ont eu plaisir à discuter avec l’honorable Steven Guilbault, ministre de l’environnement et du changement climatique du Canada. L’homme était remarquablement humble, franc et direct. Il s’est finalement éclipsé avec un sourire laissant en suspens la question de savoir si un militant engagé peut partialement ou totalement délaisser ses valeurs et principes une fois rendu en politique.

Le Mouvement Action Justice préfère ne pas répondre à cette question et donne libre cours à la réflexion personnelle des lectrices et lecteurs.

Hadj Zitouni, porte-parole

Familles brisées par la DPJ : meurtre de 5 enfants sous leur protection

En mars 2013, l’émission Enquête, sur les ondes de Radio-Canada, réalise un reportage choc portant sur deux drames familiaux s’étant déroulés dans la région de Drummondville. Des enfants placés sous la protection du Centre Jeunesse ont été assassinés par leurs proches : une mère  a ôté la vie à ces 3 jeunes enfants le 2 décembre 2012 tandis que 18 mois auparavant, un père brûlait vif les siens.

Des rapports du danger imminent qui planait sur ces enfants ont été faits à la DPJ. Cependant,  cette dernière avait choisi d’ignorer plusieurs des signes avant-coureurs relatés par la famille des victimes. Sans tenir compte de la récente vague d’infanticide au Québec et des nombreux présages accompagnant ce phénomène, le Centre jeunesse décida de ne pas donner suite aux signalements. Une décision qui fut fatale pour 5 enfants vulnérables que l’état s’était donné la mission de protéger.

Listes des individus morts durant des interventions policières au Québec

Richard Barnabé coma

 

Personnes décédées suite à une intervention policière à Montréal 

  • Serge Laforest, 33, d. le 16 avril 1987
  • Anthony Griffin, 19, d. le 11 novembre 1987
  • Bernard Laforest, 26, d. le 20 juin 1988
  • José Carlos Garcia, 43, d. le 7 octobre 1988
  • Yvon Lafrance, 40, d. le 3 janvier 1989
  • Norman Major, 29, d. le 28 septembre 1989
  • Leslie Presley, 26, d. le 9 avril 1990
  • Jorge Chavarria-Reyes, 22, d. le 22 novembre 1990
  • Fabian Quienty, 25, d. le 25 janvier 1991
  • Yvan Dugas, 36, d. le 19 avril 1991
  • Fritzgerald Forbes, 22, d. le 14 juin 1991
  • Marcellus François, 24, d. le 18 juillet 1991
  • Armand Fernandez, 24, d. le 4 novembre 1991
  • Osmond Seymour Fletcher, 26, d. le 14 novembre 1991
  • Arthur Vahan Sukias, 37, d. le 31 janvier 1992
  • Trevor Kelly, 43, d. le 1 janvier1993
  • Yvon Asselin, 39, d. le 6 mars 1993
  • Paolo Romanelli, 23, d. le 9 mars 1995
  • Martin Suazo, 23, d. le 1 juin 1995
  • Philippe Ferraro, 67, d. le 26 juin 1995
  • Nelson Perreault, 38, d. le 15 avril 1996
  • Daniel Bélair, 39, d. le 17 mai 1996
  • Michel Mathurin, 49, d. le 17 juin 1996
  • Richard Whaley, 29, d. le 10 novembre 1996
  • Yvan Fond-Rouge, 36, d. le 20 avril 1998
  • Michel Charette, 36, d. le 17 juin, 1998
  • Jean-Emmanuel Beaudet, 27, d. le 23 juin 1999
  • Jean-Pierre Lizotte, 45, d. le 16 octobre 1999
  • Carl Ouellet, 34, d. le 31 mai 2000
  • Luc Aubert, 43, d. le 16 juillet 2000
  • Sébastien McNicoll, 26, d. le 18 juillet 2000
  • Michael Kibbe, 19, d. le 8 février 2001
  • Michel Morin, 43, d. le 4 septembre 2002
  • Michel Berniquez, 45, d. le 28 juin 2003
  • Rohan Wilson, 28, d. le 21 février 2004
  • Stéphane Coulombe, 35, d. le 24 juin 2004
  • Benoît Richer, 28, d. le 2 juillet 2004
  • Maurice Leblanc, 59, d. le 4 juillet 2005
  • Mohamed Anas Bennis, 25, d. le 1 décembre 2005
  • Daniel Vanier, 42, d. le 6 novembre 2006
  • Vianney Charest, 51, d. le 9 juillet 2007
  • Quilem Registre, 39, d. le 18 octobre 2007
  • Fredy Villanueva, 18, d. le 9 août 2008
  • Jean-Claude Lemay, 48, d. le 26 janvier 2011
  • Patrick Saulnier, 26, d. le 5 février 2011
  • Mario Hamel, 40, d. le 7 juin, 2011
  • Patrick Limoges, 36, d. le 7 juin, 2011
  • Farshad Mohammadi, 34, d. le 6 janvier 2012
  • Jean-Francois Nadreau, 30, d. le 16 février 2012
  • Robert Hénault, 70, d. le 8 août 2013
  • Isidore Havis, 72, d. le 17 août 2013
  • Donald Ménard, 41, d. le 11 novembre 2013
  • Alain Magloire, 41, d. le 3 février 2014

Personnes décédées lors d’un incident routier impliquant un policier à Montréal 

  • Stéphane Robert, 16, d. le 13 août 1987
  • Andrew David Sirota, 25, d. le 3 décembre 1988
  • Paul McKinnon, 14, d. le 25 octobre 1990
  • Philippe Laheurte, 34, d. le 9 juillet 1991
  • Guy Hébert, 23, d. le 11 mars 1992
  • Stéphane Duhaime, 22, d. le 18 mai 1993
  • Dick Tanguay, 26, d. le 31 juillet 1994
  • Jean-Édouard Dominique, 36, d. le 22 mai 1997
  • Jean-Claubert Anicette, 30, d. le 3 octobre 1999
  • Mostafa Amrane, 45, d. 20 août 2001
  • Omar Albert Thompson, 27, d. le 10 novembre 2004
  • Troy Fesam Hakim, 31, d. le 10 novembre 2004
  • Donald Greer, 78, d. le 20 juillet 2005
  • Gloria Zimmerman, 82, d. le 20 juillet 2005
  • Melissa Murat, 14, d. le 14 novembre 2005
  • Marc-Antoine Bernier, 14, d. le 5 juillet 2008
  • Marcel Locas, 82, d. le 28 décembre 2010

Personnes décédées sous la garde de policiers à Montréal / Persons who died in police custody in Montreal :

  • Michel Fanizzi, 44, d. le 20 janvier 1987
  • Sylvain Lussier, 26, d. le 8 février 1987
  • Edmond Lamontagne, 45, d. le 5 avril 1987
  • Jean-Hughes Fournier, 26, d. le 29 avril 1987
  • François Brunelle, 30, d. le 24 mai 1987
  • Yvan Lafrenière, 27, d. le 3 juin 1987
  • Jean Boivin, 33, d. le 12 juin 1987
  • René Laporte, 39, d. le 28 juin 1987
  • Bernard Armand, 40, d. le 20 juillet 1987
  • Robert Mongeau, 35, d. le 6 août 1987
  • Fernand Roux, 59, d. le 2 septembre 1987
  • Jacques Lavoie, 39, d. le 19 septembre 1987
  • Adrien Girard, 48, d. le 2 novembre 1987
  • Sylvain Boudreault, 28, d. le 29 mars 1988
  • Laurier Lachance, 55, le 27 avril 1990
  • Alain McMartin, 27, d. le 1 octobre 1992
  • Vinkaitwar Bikhari, 33, d. le 12 février 1994
  • Richard Barnabé, 38, d. le 2 mai 1996
  • Paul Grossette, 33, d. le 8 février 1997

Personnes décédées suite à une intervention policière ailleurs au Québec / Persons who died following a police intervention elsewhere in Quebec :

  • Louis-Robert Gemme, 35, d. le 23 juillet 1989
  • Laurent Tremblay, 65, d. le 8 juin 1991
  • Jeffrey Fortin, 20, d. le 17 juin 1991
  • Pierre Côté, 56, d. le 24 septembre 1994
  • Roger Pelletier, 57, d. le 27 décembre 1997
  • Jorge Giraldo, 34, d. le 11 février 2004
  • Gilles Lamy, 62, d. le 29 septembre 2005
  • Stefan Stritzkowski, 36, d. le 27 août 2007
  • Gilles Cloutier, 43, d. le 21 janvier 2008
  • David Leclair, 35, d. le 28 juin 2008
  • Éric Therrien, 35, d. le 8 novembre 2009
  • Angela Lavoie, 47, d. le 1 janvier 2010
  • Adam Murray, 26, d. le 18 janvier 2010
  • Roger Dorion, 45, d. le 29 mars 2010
  • Gaétan Plante, 48, d. le 3 octobre 2011
  • Mikel Dallaire, 23, d. le 28 février 2012
  • Alain Moisan, 52, d. le 12 avril 2012
  • Frédérick Guay, 35, d. le 6 mai 2012
  • David Lacour, 17, d. le 23 janvier 2014

Personnes décédées lors d’un incident routier impliquant un policier ailleurs au Québec  / Persons who died following a traffic incident involving a police officer elsewhere in Quebec :

  • Marielle Pelletier-Bisson, 62, d. le 14 août 1990
  • Daniel Brousseau, 15, d. le 1 juillet 1993
  • Cameron Woods, 28, d. le 12 juillet 1994
  • Dorothy Carrier-Boutin, d. le 12 juillet 1994
  • Kathleen Patricia Court, d. le 12 juillet 1994
  • Michel Lépine, 32, d. le 13 mars 1999
  • Nadia Lagacé, 21, d. le 1 juillet 1999
  • Allen Metallic, 28, d. le 1 juillet 1999
  • Patrice Poirier, 30, d. le 27 mars 2000
  • Marc Bergeron, 32, d. le 29 avril 2000
  • Denis Beauregard, 36, d. le 25 août 2001
  • Gladys Tolley, 61, d. le 6 octobre 2001
  • Sébastien Tremblay, 25, d. le 9 novembre 2001
  • Mathieu Ouellet, 24, d. en novembre 2001
  • Terry Lalo, 16, d. le 15 avril 2002
  • Pierre Chouinard, 39, d. le 16 août 2002
  • Ghislain Perreault, 47, d. le 16 août 2002
  • Jean-François Bergeron, 20, d. le 8 avril 2003
  • André Charneux, 58, d. le 30 avril 2003
  • Michel Landry, 35, d. le 3 août 2003
  • Kathy Deslandes, 1, d. le 3 décembre 2004
  • Kim De Muylder, 14, d. le 27 février 2006
  • Éric Bouchard, 18, d. le 27 mai 2006
  • Yan Garneau, 22, d. le 22 juillet 2008
  • Tyler Glasgow, 15, d. le 30 juillet 2008
  • Robert Chiran, 33, d. le 7 septembre 2009
  • Rory Michael Breen, d. le 5 octobre 2009
  • Karrick Tremblay, 29, d. le 22 mai 2011
  • Mathieu Durette, 24, d. le 25 juin 2011
  • Jacquelin Fillion, 20, d. le 31 juillet 2011

Personnes décédées sous la garde de policiers ailleurs au Québec / Persons who died in police custody elsewhere in Quebec :

  • Abelie Sala, 25, d. le 25 janvier 1989
  • John Kordic, 27, d. le 8 août 1992
  • Linda Lefebvre, 32, d. le 1 mai 1997
  • Victor-Soyuz Portela, 28, d. le 10 février 1999
  • Claudio Castagnetta, 32, d. le 11 septembre 2007
  • Antoine Wabanonic, d. le 16 mai 2008
  • Daniel Chantigny, 44, d. le 29 juin 2012

Source : http://www.lacrap.org/

Vous avez des droits

 

Ce que vous devez savoir en cas d’arrestation ou d’interpellation par la police :

1. Vous avez le droit de refuser de parler à la police ou de répondre à leurs questions.
2. Vous avez le droit de demander à la police si vous êtes arrêté ou détenu. Si vous ne l’êtes pas,  vous pouvez partir.
3. Si vous êtes arrêté ou détenu, c’est votre droit de parler avec un avocat avant de répondre à n’importe quelles questions.
4. C’est votre droit de demander aux officiers de police leur nom ou de vous montrer leur matricule.
5. Avant que la police fouille votre maison, votre voiture, ou votre corps, vous avez le droit d’exiger qu’elle vous montre une garantie de recherche ou qu’elle fournisse les raisons de cette recherche.
6. C’est votre droit d’ insister sur le fait qu’une fouille soit privée et faite seulement par des officiers du même sexe.
7. Si la police n’honore pas vos droits, vous ne devez pas résister. Vous devez noter mentalement toutes les violations.
8. Quand un officier de police vous pointe à l’aide de son pistolet, il menace sérieusement votre sécurité et votre vie, vous avez le droit de demander qu’il soit criminellement chargé de l’assaut.
9. C’est votre droit d’avoir un avocat pour vous défendre dans les cas criminels même si vous ne pouvez vous en permettre un.

 

Une élève handicapée victime d’agression sexuelle à l’école John F. Kennedy

Un intervenant de l’école John F. Kennedy a été surpris en flagrant délit d’agression sexuelle contre une mineure handicapée par un de ses collègues le 12 juin 2013.  L’école à vocation spéciale accueille des élèves âgés de 4 à 21 dont la majorité est atteinte de trouble envahissant du développement avec ou sans déficience intellectuelle. L’agresseur qui a été arrêté, était en poste à l’école depuis plusieurs années.  Deux chefs d’agression sexuelle ont été portés contre lui.

La jeune victime fut transportée à l’hôpital où un rapport médico-légal fut rédigé. Sa famille, malgré les nombreuses requêtes de la mère, n’a jamais été mise au courant du contenu de ce rapport. Des preuves qui pourraient indiquer que d’autres agressions sexuelles auraient été commises à l’endroit de la jeune fille au sein de la même école auraient été fournies à la SPVM. Jusqu’à ce jour, la SPVM demeure silencieuse face aux demandes de la mère de la victime concernant les résultats des analyses de ces pièces à conviction.

La Commission Scolaire Marguerite-Bourgeoys, dont  fait partie l’école John F. Kennedy, a contacté le réseau TVA et La Presse  le 4 juillet 2013 leur indiquant par l’entremise de leur porte-parole, Jean-Michel Nahas, que tous les parents des élèves de l’école ont été rencontrés les jours suivants l’évènement. Des services sociaux et des psychologues leur ont été proposés.  La jeune victime et sa famille n’ont jamais été contactées par l’école ou la commission scolaire pour bénéficier de ces soins et d’un soutien quelconque accordé aux victimes d’acte criminel.

Suite au traumatisme qu’a subi l’enfant, sa famille l’inscrit à un autre établissement scolaire de la même commission. Pour des raisons que Mouvement Action Justice ne peut divulguer pour le moment, la direction de la nouvelle école décide de suspendre l’enfant en réaction aux plaintes que sa mère a portées contre leur établissement et la commission scolaire Marguerite-Bourgeoys.

Par Viola Xavier

Témoignage de la mère de la victime dans le cadre de notre émission sur les ondes de Radio Centre-ville :

 

 

Réactions du SPVM suite au rapport de l’enquête du coroner (mort de Fredy Villanueva)

Le 16 décembre 2013 , le Directeur du SPVM,  Marc Parent, réagissait, en point de presse, au dévoilement du rapport de l’enquête du coroner André Perreault sur les causes et les circonstances du décès de Fredy Villanueva.

Il mentionne : «Est-ce qu’il a réellement eu peur ou non [l’agent Lapointe] ? Je ne peux pas me mettre dans la peau du policier, mais une chose que je peux vous dire sur les incivilités, c’est un secteur d’intervention qui est pas facile pour les policiers. Pourquoi ? Souvent les incivilités, les attroupement de jeunes, le flânage, ce sont des appels de citoyens qui vont souvent nous amener dans ces endroits-là. […]»

 

Rapport de l’Enquête Villanueva

«À aucun moment, Fredy et Dany Villanueva et le petit groupe les entourant essayent d’attenter à la vie des policiers.» -Le coroner