Lundi 23 novembre 2020
C’est avec beaucoup d’émotions que nous apprenions le 28 septembre dernier le décès de Joyce Echaquan, à l’hôpital de Joliette, dans des circonstances troubles.
Cette mère de 7 enfants, d’origine autochtone est morte sous les injures à connotation raciste et dégradante du personnel soignants.
La vidéo de ses derniers instants, filmée par Madame Echaquan elle-même, a provoqué une vague d’indignation non seulement dans tout le Québec, mais également au Canada et à l’international.
Mouvement action justice réitère ses profondes condoléances à la famille de la victime, et à la communauté autochtone.
Toutefois, nous continuons de nous questionner sur cette vague d’émoi qu’un tel drame suscite. Est-ce l’existence même des difficultés rencontrées par autochtones dans leurs relations avec les différents corps et démembrements de l’État qui nous choc et qui n’est malheureusement pas récente? Est-ce la matérialisation de telles dénonciations par l’enregistrement de Madame Echaquan qui nous émeu ?
MAJ rappelle que ces lacunes ont déjà été mises en exergue dans différents rapports et notamment dans le Rapport final de la Commission d’enquête Viens et qu’il est plus que jamais primordial de suivre les recommandations de ce dernier. Il est nécessaire, dans l’objectif de faire cesser la discrimination systématique des peuples de premières nations et Inuits dans leurs accès aux services publics, qui sont, inutile de le souligner, de droit.